Ressources en santé pour les collectivités autochtones — Services aux Autochtones Canada

Déclaration d’ouverture devant le Comité permanent des comptes publics

Ressources en santé pour les collectivités autochtones — Services aux Autochtones Canada

(Rapport 11 — Rapports de la vérificatrice générale du Canada de 2021)

Le 3 mars 2022

Andrew Hayes
Sous-vérificateur général

Merci, Monsieur le Président. Nous sommes heureux de témoigner devant le Comité aujourd’hui pour présenter les résultats de notre audit portant sur les ressources en santé pour les collectivités autochtones. Je tiens à souligner que cette audience se déroule sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anishinaabe. Je suis accompagné de Glenn Wheeler, le directeur principal responsable de l’audit, et de Doreen Deveen, la directrice qui a dirigé l’équipe.

Cet audit visait à déterminer si Services aux Autochtones Canada avait fourni de l’équipement de protection individuelle et du personnel infirmier et ambulancier pour répondre aux besoins des collectivités et des organisations autochtones pendant la pandémie de COVID‑19.

Dans l’ensemble, nous avons constaté que Services aux Autochtones Canada avait rapidement adapté sa réponse à la pandémie de COVID‑19. Au cours de la pandémie, le Ministère a compté sur la Réserve nationale stratégique d’urgence pour ajouter à sa propre réserve d’équipement de protection individuelle.

Avant la pandémie, le Ministère fournissait de l’équipement et affectait du personnel de la santé dans 51 collectivités éloignées ou isolées des Premières Nations. Nous avons constaté que, pendant la pandémie, le Ministère avait élargi l’accès à l’équipement de protection individuelle à toutes les collectivités autochtones lorsque les provinces et les territoires n’étaient pas en mesure de répondre à la demande. Il a aussi élargi l’accès à l’équipement de protection à d’autres personnes, comme les policiers et les personnes qui avaient contracté la COVID‑19 ou qui prenaient soin d’une personne malade au sein de leur famille.

Pendant les 10 premiers mois de la pandémie, le Ministère a répondu à plus de 1 600 demandes d’articles d’équipement de protection individuelle divers. Nous avons constaté que les collectivités, dont bon nombre sont éloignées, avaient reçu l’équipement dans un délai de 10 jours en moyenne après en avoir fait la demande.

Cependant, nous avons constaté un certain nombre de faiblesses dans la manière dont le Ministère gérait sa propre réserve d’équipement de protection individuelle avant et pendant la pandémie. Le Ministère n’avait pas de données complètes et exactes sur le contenu de sa réserve. Nous avons également constaté que le Ministère n’avait pas suivi sa propre approche d’approvisionnement pour acquérir suffisamment d’équipement avant la pandémie. Par conséquent, sa réserve ne comptait pas suffisamment de certains articles d’équipement de protection individuelle lorsque la pandémie a débuté.

Par ailleurs, pour ce qui est de l’accès au personnel infirmier et ambulancier dans les collectivités, nous avons constaté que le Ministère avait simplifié ses processus d’embauche de personnel infirmier dans les collectivités éloignées ou isolées des Premières Nations. De plus, le Ministère a mis son personnel infirmier et ambulancier sous contrat à la disposition de toutes les collectivités autochtones pour répondre aux besoins accrus en soins de santé résultant de la pandémie de COVID‑19.

Même si le Ministère a pris des mesures pour accroître la capacité, le nombre de demandes de personnel infirmier et ambulancier supplémentaire a aussi augmenté. Ainsi, entre mars 2020 et mars 2021, le Ministère a reçu 963 demandes de personnel infirmier et ambulancier supplémentaire, et il n’a pas été en mesure de donner suite à plus de la moitié de ces demandes.

La pandémie a aggravé des difficultés qui existaient déjà pour ce qui est de combler les besoins en matière de services infirmiers dans les collectivités éloignées ou isolées des Premières Nations. Plusieurs facteurs ont contribué à la pénurie de personnel infirmier dans bon nombre de ces collectivités, notamment la pénurie nationale de personnel infirmier, la complexité du travail lui‑même, la diversité des compétences requises pour travailler dans les collectivités éloignées ou isolées ainsi que des logements inadéquats.

Monsieur le Président, je conclus ainsi ma déclaration d’ouverture. Nous serions heureux de répondrons aux questions des membres du Comité. Merci!