Automne 2019 — Rapport du vérificateur général du Canada — L’ASFC et le SCC n’ont pas pris de mesures suffisantes pour cultiver des milieux de travail exempts de harcèlement, de discrimination et de violence

Automne 2019 — Rapport du vérificateur général du Canada L’ASFC et le SCC n’ont pas pris de mesures suffisantes pour cultiver des milieux de travail exempts de harcèlement, de discrimination et de violence

Ottawa, 18 février 2020 — Un rapport du Bureau du vérificateur général du Canada déposé aujourd’hui conclut que les mesures mises en œuvre par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et le Service correctionnel Canada (SCC) pour lutter contre le harcèlement, la discrimination et la violence en milieu de travail n’étaient pas suffisantes pour promouvoir et maintenir des milieux de travail respectueux.

L’ASFC et SCC connaissaient l’existence de ces problèmes, mais elles n’ont pas défini de stratégie exhaustive pour les régler. Bien qu’il incombe à ces deux organisations, en tant qu’employeurs fédéraux, d’instaurer des milieux de travail respectueux pour les employés, elles n’avaient pas défini d’objectifs globaux ni de cadre pour évaluer les progrès réalisés en vue de contrer le harcèlement, la discrimination et la violence en milieu de travail et d’en rendre compte.

L’audit a fait ressortir que la gestion des plaintes par les deux organisations était parfois inadéquate. Dans certains cas, il y avait un manque de cohérence dans le traitement des dossiers. Dans d’autres, les employés n’avaient pas été informés de recours informels dont ils auraient pu se prévaloir et qui auraient pu permettre de régler plus vite les problèmes et rétablir les relations de travail.

De plus, l’audit a montré que l’ASFC et SCC ont rejeté environ le tiers des plaintes sans avoir fait d’évaluation initiale. Lorsque ces plaintes ont été transmises au Programme du travail, les organisations ont été sommées de faire enquête sur toutes. Dans 10 à 25 % des griefs de harcèlement et de discrimination, les organisations avaient pris leurs décisions sans effectuer d’analyse préalable. De telles situations sont peu susceptibles de nourrir la confiance des employés envers le processus.

Enfin, l’audit a trouvé que dans la majorité des plaintes pour harcèlement qui ont fait l’objet d’une enquête et d’une résolution, les mesures de rétablissement visaient seulement les personnes concernées par les plaintes, plutôt que l’ensemble des équipes touchées.

Un sondage mené par le vérificateur général auprès des employés de l’ASFC et de SCC a indiqué que les répondants étaient préoccupés par le respect dans leur milieu de travail. Dans chaque organisation, plus du tiers des répondants ont indiqué qu’ils craignaient des représailles s’ils portaient plainte pour harcèlement, discrimination ou violence en milieu de travail. Ils ont aussi exprimé des préoccupations graves ou importantes à l’égard de la culture organisationnelle et du manque de courtoisie et de respect dans leur milieu de travail.

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Le rapport du vérificateur général du Canada sur le respect en milieu de travail peut être consulté dans le site Web du Bureau du vérificateur général du Canada.

Martin Dompierre, vérificateur général adjoint
Susan Gomez, directrice

Martin Dompierre, vérificateur général adjoint, et Susan Gomez, directrice de l’audit, consentiront des entrevues aux médias.

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