2024 — Rapports 8 à 12 de la vérificatrice générale du Canada au Parlement du Canada Rapport de l’auditeur indépendantRapport 12 — Emplois d’été Canada — Emploi et Développement social Canada

2024 — Rapports 8 à 12 de la vérificatrice générale du Canada au Parlement du Canada

Rapport 12 — Emplois d’été Canada — Emploi et Développement social Canada

Rapport 12 — Emplois d’été Canada — Emploi et Développement social Canada

Survol

Dans l’ensemble, le programme Emplois d’été Canada d’Emploi et Développement social Canada a amélioré la réussite des jeunes sur le marché du travail actuel et futur. Les jeunes ayant participé au Programme ont obtenu un revenu plus élevé à long terme que les jeunes qui n’y ont pas participé. Toutefois, le Ministère n’en a pas fait assez pour aider les jeunes confrontés à des obstacles à acquérir une expérience de travail, ce qui est un objectif clé du Programme. Lorsque de tels jeunes, comme les jeunes autochtones et les jeunes en situation de handicap, bénéficient de chances égales de participer à ce Programme, leur revenu à long terme est également meilleur.

Le programme Emplois d’été Canada accorde des subventions aux employeurs admissibles dans le but de créer un emploi d’été qui n’existerait pas autrement. Nous avons constaté des lacunes et des inefficiences dans la conception et la mise en œuvre du Programme par Emploi et Développement social Canada. Bien que le Programme soit décrit comme un programme de création d’emplois, le Ministère ne recueille pas de données permettant de savoir combien d’emplois d’été ont été créés grâce au financement. De plus, le Ministère n’exige pas que les employeurs fournissent une preuve financière que l’emploi d’été n’aurait pas été possible sans le financement.

  Les constatations et les données clés

  • Le programme Emplois d’été Canada accorde des subventions salariales aux employeurs pour créer des emplois qui permettraient aux jeunes de 15 à 30 ans d’acquérir une expérience de travail de qualité pendant l’été afin de les aider à développer et à améliorer leurs compétences.
  • Entre 2019 et 2023, le programme Emplois d’été Canada a financé plus de 460 000 emplois pour les jeunes.
  • Par le passé, les taux de chômage au Canada ont généralement été plus élevés chez les jeunes que chez les adultes. En août 2024, selon les données de Statistique Canada, le taux de chômage chez les jeunes (de 15 à 24 ans) était de 14,5 %, soit plus du double du taux de 6,6 % enregistré par la population adulte (de 25 à 65 ans).
  • L’un des objectifs du programme Emplois d’été Canada est de prioriser les jeunes confrontés à des obstacles à l’emploi, surtout ceux qui ont une expérience de travail limitée ou sans expérience antérieure. Le Programme vise également à prioriser les employeurs planifiant l’embauche de jeunes qui s’identifient comme appartenant à des groupes sous-représentés ou qui doivent surmonter des obstacles pour accéder au marché du travail.

  Pourquoi avons-nous effectué cet audit?

  • Emplois d’été Canada constitue une première expérience de travail qui oriente leurs futurs choix d’études, de formation et de carrière. Le Programme tient compte de priorités nationales et locales visant à améliorer l’accès des jeunes au marché du travail, en particulier aux jeunes qui se heurtent à des obstacles à l’emploi.
  • L’un des objectifs du programme Emplois d’été Canada est de fournir des subventions salariales aux employeurs afin que les jeunes qu’ils emploient acquièrent une expérience de travail et des compétences qui leur procureront des avantages économiques et professionnels à court et à long terme.
  • Le Programme pourrait augmenter le nombre d’emplois offerts aux jeunes confrontés à des obstacles au lieu de subventionner les emplois existants des employeurs.

  Aperçu de nos recommandations

  • Dans le cadre du programme Emplois d’été Canada, Emploi et Développement social Canada devrait fixer des cibles de soutien aux jeunes faisant face à des obstacles qui tiennent compte de leur représentation dans chaque province et territoire.
  • Emploi et Développement social Canada devrait élaborer et mettre en œuvre une stratégie globale de sensibilisation, en particulier pour les groupes de jeunes des priorités nationales, afin d’aider le programme à atteindre les jeunes qui en ont le plus besoin.
  • Emploi et Développement social Canada devrait recueillir et analyser des données afin de déterminer si le programme Emplois d’été Canada a entraîné la création de nouveaux emplois pour les jeunes qui n’auraient pas existé autrement.

Consultez le Le lien ouvre un fichier PDF dans une nouvelle fenêtre de navigateurrapport intégral pour lire toutes nos observations, analyses, recommandations et les réponses des entités auditées.

Logo des objectifs de développement durable des Nations UniesObjectif de développement durable numéro 5 des Nations Unies : Égalité entre les sexesObjectif de développement durable numéro 8 des Nations Unies : Travail décent et croissance économiqueObjectif de développement durable numéro 10 des Nations Unies : Inégalités réduites

Nous avons constaté que, depuis 2020, Emploi et Développement social Canada avait suivi les contributions du Programme à la réalisation de certains objectifs de développement durable des Nations Unies dans le cadre de la Stratégie emploi et compétences jeunesse, soit l’objectif 5 (Égalité des sexes), l’objectif 8 (Travail décent et croissance économique) et l’objectif 10 (Inégalités réduites). Cependant, le Ministère n’avait pas énoncé ces contributions dans les indicateurs clés de progrès pour la Stratégie emploi et compétences jeunesse dans son Rapport sur les résultats ministériels.

Visitez notre page « Le développement durable et le Bureau du vérificateur général du CanadaBVG » pour en apprendre davantage sur le développement durable au BVG.

Visuels choisis

Taux de chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans par rapport à la population adulte, de 2019 à 2024
Pourcentage de chômage pour les jeunes et les adultes (entre 2019 et 2024)

Source : D’après des données de Statistique Canada

Version textuelle

Ce graphique linéaire montre les pourcentages de chômage des jeunes et des adultes au Canada de 2019 à 2024. Chaque taux est en vigueur au mois de juin de chaque année. Le taux de chômage des jeunes est toujours plus élevé que celui des adultes.

En 2019, le chômage était de 10,7 % chez les jeunes et de 4,7 % chez les adultes. En 2020, le chômage était de 27,8 % chez les jeunes et de 9,9 % chez les adultes. En 2021, le chômage était de 13,9 % chez les jeunes et de 6,9 % chez les adultes. En 2022, le chômage était de 9,3 % chez les jeunes et de 4,3 % chez les adultes. En 2023, le chômage était de 11,4 % chez les jeunes et de 4,5 % chez les adultes. En 2024, le chômage était de 13,5 % chez les jeunes et de 5,2 % chez les adultes.

Statistique Canada définit les « jeunes » comme les personnes de 15 à 24 ans, ce qui diffère de la tranche d’âge de 15 à 30 ans utilisée par Emploi et Développement social Canada.

Le Programme utilisait une approche systématique pour l’examen des demandes des employeurs, leur évaluation et la formulation de recommandations de financement connexes
Approche pour l’examen des demandes des employeurs, leur évaluation et la formulation de recommandations de financement connexes

Source : D’après des renseignements d’Emploi et Développement social Canada

Version textuelle

Ce diagramme de cheminement illustre l’approche adoptée par le programme Emploi d’été Canada pour examiner les demandes des employeurs, les évaluer et formuler des recommandations à leur égard.

De la mi‑novembre à la mi‑janvier, les employeurs soumettent leur demande. Les organismes sans but lucratif, les organisations du secteur public et les organisations du secteur privé comptant 50 employées et employés ou moins à temps plein peuvent demander des fonds pour subventionner un emploi d’été à temps plein pour des jeunes de 15 à 30 ans.

De la mi‑janvier à la mi‑mars, les demandes sont sélectionnées. L’admissibilité de chaque demande d’employeur est examinée en fonction de 15 exigences obligatoires, notamment le fait d’avoir bien rempli la demande, l’admissibilité de l’employeur et des activités du projet, la durée du poste et le nombre d’heures, les autres sources de financement et le salaire.

À la mi‑mars, les demandes sélectionnées sont évaluées. L’objectif : déterminer la qualité de l’emploi en fonction de la mesure dans laquelle les employeurs offrent une expérience de travail de qualité, donnent aux jeunes la possibilité de se perfectionner et d’améliorer leurs compétences, et répondent aux priorités nationales et locales visant l’amélioration de l’accès au marché du travail pour les jeunes qui font face à des obstacles.

De la mi‑mars au début avril, les députées et députés formulent des commentaires. Ces personnes reçoivent d’Emploi et Développement social Canada une liste d’employeurs admissibles dans leur circonscription qui recommande lesquels financer et le niveau de financement. Les députées et députés font ensuite part de leurs commentaires sur ces recommandations en fonction de leur compréhension des besoins de leur circonscription.

À la mi‑avril, le financement est approuvé. Emploi et Développement social Canada examine les commentaires des députées et députés et prend une décision définitive sur les demandes à approuver.

De la mi‑avril à juin, les résultats sont communiqués aux employeurs. Les résultats sont communiqués aux demandeurs à la mi‑avril pour le premier tour de financement et à la mi‑mai ou en juin pour le deuxième tour.

Enfin, de la mi‑avril à la fin août, les jeunes sont embauchés par les demandeurs approuvés pour la période approuvée (le plus souvent huit semaines) entre la fin avril et la fin août.

Peu d’employeurs avaient en fait embauché parmi les groupes de jeunes des priorités nationales en 2023
Le nombre d’employeurs qui avaient l’intention d’embaucher des jeunes issus des trois groupes de priorité comparativement au nombre d’employeurs qui ont réellement embauché des jeunes issus de ces groupes

Source : D’après les données d’Emploi et Développement social Canada

Version textuelle

Ce graphique à barres compare le nombre d’employeurs qui avaient eu l’intention d’embaucher parmi les 3 groupes de jeunes prioritaires avec le nombre d’employeurs qui en avaient réellement embauché en 2023. Les 3 groupes montrés sont les jeunes en situation de handicap, les jeunes de la communauté noire et des autres minorités racisées et les jeunes autochtones. Pour chaque groupe, le nombre d’employeurs qui avaient eu l’intention d’embaucher parmi ces groupes était plus élevé que le nombre d’employeurs qui avaient réellement embauché parmi ces groupes.

Pour les jeunes en situation de handicap, 12 803 employeurs avaient eu l’intention d’embaucher des jeunes de ce groupe, mais 2 434 employeurs l’avaient fait.

Pour les jeunes de la communauté noire et des autres minorités racisées, 16 426 employeurs avaient eu l’intention d’embaucher des jeunes de ce groupe, mais 7 886 employeurs l’avaient fait.

Pour les jeunes autochtones, 15 044 employeurs avaient eu l’intention d’embaucher des jeunes de ce groupe, mais 3 560 employeurs l’avaient fait.

Information connexe

Date de dépôt

  • 2 décembre 2024

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