Déclaration d’ouverture du vérificateur général adjoint — Rapport de février 2014 — Services à la famille et à l’enfance au Yukon — Ministère de la Santé et des Affaires sociales — Conférence de presse

Déclaration d’ouverture du vérificateur général adjoint

Rapport de février 2014 — Services à la famille et à l’enfance au Yukon — Ministère de la Santé et des Affaires sociales — Conférence de presse — 18 février 2014

Je suis heureux d’être à Whitehorse aujourd’hui pour discuter de notre rapport, qui a été déposé par le Président de l’Assemblée législative ce matin.

Dans le cadre notre audit, nous avons examiné la façon dont le ministère de la Santé et des Affaires sociales s’acquittait de ses responsabilités en vue d’assurer la protection et le bien-être des enfants, des jeunes et des familles à risque. Pour ce faire, nous avons vérifié si le Ministère se conformait aux principales exigences de la Loi sur les services à l’enfance et à la famille retenues aux fins de l’audit, ainsi qu’aux politiques et procédures connexes.

Nous avons aussi examiné les méthodes de collecte et d’analyse de l’information sur les services à la famille et à l’enfance du Ministère, et les rapports qu’il présente à cet égard.

Même si nous avons constaté que le Ministère s’était conformé à bon nombre des dispositions de la Loi ainsi qu’à ses politiques et procédures, il a manqué à plusieurs de ses responsabilités fondamentales.

Le Ministère a défini des plans d’intervention pour les familles et des plans de soins destinés aux enfants, mais il n’a pas revu ni mis à jour la plupart de ces plans et il ne les a pas mis à jour. Faute de plans actualisés, le Ministère ne peut pas savoir si les plans sont mis en œuvre comme prévu ou s’ils répondent aux besoins des enfants et des familles. Or, ces documents sont un des principaux outils à sa disposition pour veiller à l’intérêt supérieur des enfants, une question d’importance primordiale.

De plus, le Ministère n’a pas établi de plans transitoires pour tous les jeunes confiés à sa garde ou à ses soins afin de favoriser leur autonomisation progressive. Il s’agit là d’une situation inquiétante, d’autant plus que selon certaines études, de nombreux jeunes quittant les foyers d’accueil ont de la difficulté à effectuer le passage à la vie adulte.

Le Ministère a défini des normes de service et a associé les Premières Nations à la prise en charge des enfants et des jeunes. De plus, il a respecté la plupart des exigences relatives à l’approbation des foyers d’accueil.

Il n’a cependant pas effectué beaucoup d’examens annuels des foyers. De plus, il ne s’est pas assuré que tous les enfants dont les soins ou la garde lui avaient été confiés passaient chaque année des examens médicaux et dentaires. Or, ces bilans sont importants pour assurer le bien-être et la santé à long terme des enfants.

Même si les services de prévention et de soutien offerts par le programme Familles en santé et le Centre de développement de l’enfance ont souvent été utilisés, le Ministère n’a pas évalué les résultats obtenus. Il ne dispose donc pas de toutes les informations voulues pour prendre des décisions éclairées en vue d’améliorer les programmes et services.

Le répertoire des clients du Ministère ne constitue pas un système de gestion des dossiers. Il ne permet donc pas aux travailleurs sociaux d’assurer le suivi des dossiers en leur rappelant à des dates clés qu’ils doivent prendre certaines mesures. Nous avons constaté que les données consignées dans le système étaient peu fiables et que bon nombre de dossiers étaient mal classés. Le Ministère ne peut donc pas se servir du système pour compiler des données de qualité suffisante pour gérer le rendement, ni présenter des rapports annuels exacts sur ses services.

Je termine ainsi ma déclaration d’ouverture. Je serai heureux de répondre à vos questions.